La prescription des vaccins 

La formation DPC pour les infirmiers

La prescription des vaccins implique la recommandation d’un vaccin spécifique pour un individu en fonction de facteurs tels que son âge, son état de santé et son historique vaccinal. Cette pratique vise à maximiser l’efficacité et la sécurité des vaccinations pour chaque patient.

prescription vaccinal Plan de travail 1 - Don Du Souffle

Que faut-il savoir sur la formation DPC prescrire des vaccins à destination des infirmiers ?

La formation en prescription des vaccins pour les infirmiers est importante dans l’évolution de leur carrière et dans leur capacité à contribuer de manière significative à la santé publique. Nous vous exposons ci-dessous quelques raisons pour lesquelles il est intéressant de suivre cette formation vaccin.

En tant qu’infirmier, vous êtes déjà au cœur des soins de santé primaires. En ajoutant la capacité de prescrire des vaccins à votre arsenal de compétences, vous augmentez votre capacité à protéger et à améliorer la santé de la population.

En obtenant la compétence de prescription vaccinale, vous pouvez jouer un rôle plus actif dans la promotion de la vaccination en éliminant les obstacles potentiels tels que la nécessité d’une visite chez le médecin pour obtenir une ordonnance.

Avec l’évolution constante de la science et l’émergence de nouveaux vaccins, il y a une demande croissante de professionnels de la santé capables de prescrire ces vaccins de manière sûre et éclairée. En suivant cette formation, vous vous positionnez en tant que ressource précieuse dans ce domaine.

La capacité de prescrire des vaccins confère une plus grande autonomie professionnelle aux infirmiers, leur permettant de prendre des décisions directes en matière de santé publique et de répondre rapidement aux besoins de leurs patients. En suivant cette formation, ils investissent dans leur propre développement professionnel continu. 

Dans des situations d’urgence telles que des épidémies ou des pandémies, les professionnels de la santé ayant la capacité de prescrire des vaccins sont d’une importance vitale pour contenir la propagation des maladies et sauver des vies.

En résumé, la formation permettant aux infirmiers de prescrire des vaccins représente bien plus qu’une simple extension de compétences. C’est une occasion de jouer un rôle encore plus actif dans la promotion de la santé publique, d’améliorer l’accessibilité aux soins de vaccination et de contribuer de manière significative à la prévention des maladies évitables par la vaccination.

Cette formation DPC vous est proposée à Besançon par l’organisme Form’ed. Ne manquez pas la prochaine session les 7 et 8 juin 2024.   Cette formation permettra aux participants de pouvoir exercer l’activité de prescription de vaccins en disposant d’une attestation de formation DPC conformément aux nouveaux textes réglementaires.

Dans quelles conditions un infirmier peut-il prescrire des vaccins ?

Les conditions dans lesquelles un infirmier peut prescrire des vaccins varient selon les réglementations, les politiques et les protocoles en vigueur.  Les infirmiers doivent suivre une formation spécifique en prescription vaccinale et obtenir une certification appropriée pour exercer cette compétence. Cette formation est dispensée par des organismes de formation continue tels que Form’ed, organisme à Besançon.

Les infirmiers doivent suivre des protocoles et des directives établis pour la prescription de vaccins, qui peuvent être définis par leur employeur, leur ordre professionnel, ou les autorités de santé publique locales ou nationales. Ces protocoles peuvent préciser les vaccins autorisés à être prescrits par les infirmiers, les populations cibles, les contre-indications, les posologies, etc.

Dans de nombreux cas, les infirmiers peuvent être autorisés à prescrire des vaccins dans le cadre d’une pratique collaborative avec d’autres professionnels de la santé, tels que des médecins, des pharmaciens ou des spécialistes en santé publique. La collaboration interprofessionnelle peut impliquer des consultations avec d’autres professionnels ou des protocoles de référence en cas de situations complexes.

Avant de prescrire un vaccin, les infirmiers doivent évaluer les besoins en vaccination de leurs patients, en tenant compte de leur historique médical, de leur état de santé actuel, des recommandations de santé publique et des calendriers de vaccination. Ils doivent également être en mesure de fournir des conseils sur les vaccins prescrits, leurs effets secondaires potentiels et les précautions à prendre.

Pour conclure, les infirmiers peuvent être autorisés à prescrire des vaccins dans le cadre de leur pratique clinique, mais cela est soumis à des conditions légales, de formation, de collaboration interprofessionnelle et de suivi strictes pour garantir une pratique sûre et efficace de la prescription vaccinale.

image prescription vaccinale

Quelles sont les principales recommandations du calendrier des vaccinations de l’adulte et de l’enfant en France ?

En France, les recommandations du calendrier des vaccinations pour les enfants et les adultes sont établies par le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) et sont régulièrement mises à jour en fonction des données épidémiologiques et des avancées scientifiques. Voici un aperçu des principales recommandations pour les enfants et les adultes en France :

Pour les enfants, vaccinations obligatoires (depuis le 1er janvier 2018) :

   –  Diphtérie, Tétanos, Poliomyélite (DTP)

   – Coqueluche (acellulaire)

   – Haemophilus influenzae de type b (Hib)

   – Hépatite B

   – Pneumocoque

   – Méningocoque C

Pour les enfants, vaccinations recommandées :

   – Rougeole, Oreillons, Rubéole (ROR)

   – Papillomavirus humain (HPV) pour les filles et les garçons entre 11 et 14 ans

   – Grippe saisonnière (à partir de l’âge de 6 mois pour les enfants à risque)

   – Varicelle

   – Vaccin contre les infections à méningocoques de sérogroupe B (pour les personnes à risque élevé ou sur recommandation médicale)

Pour les adultes, vaccinations recommandées :

   – Diphtérie, Tétanos, Poliomyélite (DTP)

   – Rougeole, Oreillons, Rubéole (ROR) pour les adultes n’ayant pas reçu les deux doses dans l’enfance

   – Coqueluche (pour les adultes non vaccinés ou en cas de risque de transmission à des nourrissons)

   – Grippe saisonnière (pour les personnes à risque ou professionnel de santé)

   – Hépatite B pour les personnes à risque ou exposées professionnellement

   – Pneumocoque pour les personnes à risque élevé (plus de 65 ans, maladies chroniques, etc.)

   – Méningocoque C pour les personnes à risque (vaccination rattrapage entre 15 et 24 ans)

Pour les adultes, vaccinations recommandées selon les situations individuelles :

   – Papillomavirus humain (HPV) pour les personnes jusqu’à 26 ans inclus (femmes et hommes ayant des comportements sexuels à risque)

   – Hépatite A et Typhoïde pour les voyageurs dans des zones à risque

   – Fièvre Jaune pour les voyageurs dans des zones d’endémie

Il est important de noter que ces recommandations peuvent être ajustées en fonction des évolutions épidémiologiques, des nouvelles données scientifiques et des décisions du Haut Conseil de la Santé Publique

Une fois qu’ils ont suivi une formation de prescription des vaccins et qu’ils ont déclaré cette nouvelle activité à l’ordre des infirmiers et à leur assurance professionnelle, les infirmiers peuvent prescrire les vaccins suivants aux personnes de plus de 11 ans :  Diphtérie, Tétanos, Polio, Coqueluche, HPV, Pneumocoque, grippe saisonnière, Hépatite A et B, Méningocoque A, B, C, Y et W, Rage, Infection invasive à Haemophilus Influenzae de type b.

Ils peuvent également prescrire certains vaccins vivants atténués  : les vaccins Rougeole -Oreillons-Rubéole (ROR), BCG, Varicelle, Zona, Fièvre jaune.

Attention tout de même, pour connaitre exactement dans quelle mesure ils peuvent prescrire ou administrer les vaccins, les infirmiers doivent se référer au tableau disponible sur ce site. 

Les infirmiers ne sont pas autorisés à prescrire ces vaccins vivants atténués chez les personnes immunodéprimées.

Quels sont les principaux déterminants de l’hésitation vaccinale ?

L’hésitation vaccinale est un phénomène complexe influencé par de nombreux facteurs. Nous vous en donnons une liste non exhaustive.

La confiance dans les vaccins et dans les autorités sanitaires joue un rôle important. Les préoccupations concernant la sécurité et l’efficacité des vaccins peuvent contribuer à l’hésitation vaccinale.

Les craintes concernant les effets secondaires des vaccins, même s’ils sont rares, peuvent être un facteur important d’hésitation. Les réactions locales ou systémiques après la vaccination peuvent être mal interprétées ou exagérées.

La méfiance envers les gouvernements, les autorités sanitaires ou l’industrie pharmaceutique peut jouer un rôle dans l’hésitation vaccinale. Les perceptions de conflits d’intérêts ou de manque de transparence peuvent nourrir cette méfiance.

La propagation d’informations erronées ou de fausses nouvelles sur les vaccins peut influencer les perceptions et les décisions des individus. Les réseaux sociaux et les médias peuvent jouer un rôle dans la diffusion de la désinformation.

Les obstacles logistiques tels que le coût, la disponibilité des vaccins et l’accès aux services de santé peuvent également contribuer à l’hésitation vaccinale, en particulier dans les populations marginalisées ou mal desservies.

Les croyances religieuses ou culturelles peuvent influencer les attitudes à l’égard des vaccins. Certains groupes religieux ou culturels peuvent avoir des préoccupations particulières concernant les vaccins et la santé.

Les expériences personnelles ou celles de proches avec les vaccins peuvent influencer les perceptions individuelles. Les récits personnels positifs ou négatifs peuvent avoir un impact significatif sur les attitudes à l’égard de la vaccination.

La qualité de la communication et de l’éducation sur les vaccins peut jouer un rôle crucial dans la réduction de l’hésitation vaccinale. Des efforts pour fournir des informations précises, transparentes et accessibles peuvent aider à renforcer la confiance et à dissiper les préoccupations.

Ces déterminants de l’hésitation vaccinale peuvent varier d’une population à l’autre et d’une situation à l’autre. Comprendre ces facteurs est essentiel pour élaborer des stratégies efficaces visant à promouvoir la confiance dans les vaccins et à améliorer les taux de vaccination.

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